Résidence AiiA
septembre/octobre 2023
Huit artistes humain.e.s et Chimère (l’intelligence artificielle à vocation artistique créée pour l’occasion) développent expositions, performances et conférences sur cinq étages de la maison Saint-Gervais. Posant le cadre d’une pluridisciplinarité décloisonnante, l’intelligence artificielle questionne ses propres biais durant deux semaines.
Le thème de cette nouvelle édition vient clôturer le cycle sur les interactions entre humain·es et entités non-humaines. On parle là des formes végétales, des formes animales et des machines. Les performances et œuvres de l’exposition émanent du travail de résidence de huit artistes de renommée internationale qui placent le vivant au cœur de leurs réflexions. Comment les interactions inter-espèces et l’intelligence artificielle peuvent-elles créer de nouvelles formes d’art ? L’exposition met également en avant Chimère, l’entité IA du Aiia qui a accompagné les créations du laboratoire depuis ses débuts.
Raymond MacDonald
Karelle Menine
Karelle Ménine est une historienne, chercheuse et autrice franco-suisse vivant à Genève. Son travail s’attache à interroger notre rapport à la littérature, aux archives et aux langues via des pièces de théâtre, des essais et des installations. Autrice publiée, son travail a été présenté sur les scènes suisses et internationales.
Son travail pour AiiA 2023 est en collaboration avec Jeanne Magnenat, céramiste
Mandeep Raikhy
Mandeep Raikhy est un chorégraphe indien basé à Delhi. Son travail est souvent créé en réponse à des situations sociopolitiques telles que le tristement célèbre article 377 du code pénal indien, la représentation de la masculinité dans la vie quotidienne, la religion ou la partition entre le Pakistan et l’Inde. Son se regard se porte en particulier sur comment ces situations affectent la communauté homosexuelle et les autres minorités.
Qondiswa James
Qondiswa est une artiste, performeuse, créatrice de théâtre et d’installations vivant à Capetown, en Afrique du Sud. Ayant obtenu une maîtrise en arts vivants, interdisciplinaires et publics à l’ICA (Institute for Creative Arts) à Capetown, elle est également interprète de films et de théâtre, auteure et activiste. Son travail engage l’imaginaire socio-politique vers une transgression mobilisatrice.
Aujourd’hui, elle s’intéresse particulièrement aux lieux et objets en tant qu’entités sensibles mais aussi à tout ce qui est rejeté, écarté, isolé.
Asad Ali Zulfiqar
Asad Ali Zulfiqar est un artiste nouveaux médias basé à Karachi, qui explore dans sa pratique les moyens de trouver de la compassion pour nous mêmes et pour les autres, en réponse au climat politique actuel. Son travail tourne autour de l’appartenance (ou de la non-appartenance) à nos communautés, à nos lignées, à nos environnements naturels et bâtis, à nos langues, à la divinité et au soi.
Florian Bach
Florian Bach est sculpteur. Sa pratique est concentrée sur les questions relatives à la violence sociale. Il décrit des situations ayant des répercussions politiques complexes. Son travail traite de questions paradoxales telles que, d’une part, l’existence politique, l’implication militante, la démission, le rejet ; d’autre part, les moteurs de l’exil, le déracinement, la domination, la perte et la destruction.