Résidence AiiA
septembre/octobre 2021
Une résidence de recherche artistique autour de l’intelligence artificielle.
Quatre artistes, un.e artiste hybride, et une intelligence artificielle sont en résidence pour un mois, cherchant leurs manières de travailler ensemble. Il s’agira pour eux·elles d’explorer, commenter et détourner ces collaborations à leur guise. Leurs œuvres plastiques, sonores, performatives et imprévisibles, seront exposées et performées durant le festival.
Joël Maillard
Joël Maillard est acteur, metteur en scène et auteur de théâtre. La plupart du temps il essaie de se rendre intéressant en abordant plus ou moins naïvement des domaines qu’il maîtrise peu, mal, voire pas du tout (le montage sonore, la vidéo, la peinture à l’huile, la participation du public, la science-fiction, la chanson à texte, l’humour…). Il aime se dire qu’il professionnalise son dilettantisme.
Cléa Chopard
Cléa Chopard est une artiste suisse née en 1989 qui vit à Genève. Auteure de textes, performances, pièces sonores et vidéos, Cléa Chopard est une artiste qui questionne notre rapport au corps, ancrant sa réflexion dans des considérations historiques et une analyse du savoir, de la langue et de la botanique.
Après avoir obtenu un Bachelor en Arts visuels à la Haute Ecole d’Art et de Design de Genève en 2012, elle effectue un Master en art contemporain en se spécialisant dans l’écriture littéraire et la traduction. Son travail artistique a plusieurs facettes : il se matérialise en livre, micro-éditions, performances, pièces sonores ou encore vidéos. Ses textes prennent souvent en compte une dimension spatiale : celle de la page ou du livre, du lieu où ils se manifesteront, ou celle que peut offrir une mise en son et en image. Ses sources de travail sont multiples : littérature, poésie, manuels scientifiques ou médicaux, anthropologie, philosophie, sociologie, traductologie, études féministes…
À travers son art, l’artiste repense l’image des corps en utilisant le langage comme un facteur perturbateur et en intégrant des éléments issus de champs divers à même de réinventer ses représentations. Cléa Chopard s’intéresse à de nombreux domaines, notamment la botanique et ses guides de plantes médicinales, qui traduisent une histoire de notre rapport à la nature, au corps et au savoir. Ce faisant, elle développe une pensée du corps. L’histoire de la décoration représente pour elle une manière d’interroger ce corps ; par exemple, elle voit dans les papiers peints à fleurs des herbiers dans lesquels sont figés une espèce particulière de fleur. Dans son texte “ancolie commune” (2017), elle tisse des liens entre corps, maladie et langage, notamment à travers la question des effets secondaires et de celle de la façon dont la littérature et la poésie ont pu s’approprier ces images.
Brice Catherin
Brice Catherin est un violoncelliste, compositeur et performeur dont la sensibilité et la virtuosité ravissent les oreilles les plus averties. Né en Belgique, dont il a gardé un réjouissant sens de l’absurde, Brice, artiste ô combien prolifique, ne cesse de se frotter à de nouvelles pistes et d’explorer l’improbable. Mais, comme il le dit lui-même: “C’est finalement à l’âge de 36 ans, après avoir composé près de 80 pièces, été sur scène comme interprète et improvisateur, et alors qu’il planche sur son doctorat en composition, que Brice Catherin se rend compte que l’important, c’est moins la musique que l’amour.”
Lors de cette résidence, qui a commencé sur les chapeaux de roue, avec Brice, on a pu le voir s’asseoir muni d’un ordinateur, d’un casque, danser jusqu’aux limites de son corps, disparaître derrière un velours noir, en immersion avec Chimere, réapparaître, emmener avec lui un·e artiste de la résidence et redisparaître équipé d’une caméra, réapparaître avec un micro, redisparaître avec un·e autre artiste. Au fil de ces apparitions-disparitions ont commencé à surgir une profusion d’objets et de projets intermedia. Brice aspirait à ne plus travailler qu’en collaboration, toutes sortes de collaborations, avec l’état d’esprit de l’improvisation. C’est sans a priori qu’il s’y est dédié corps et âme.
Maria Sappho
Maria Sappho, artiste américano-portoricaine qui excelle dans l’art de l’improvisation, de la recherche et de la création transdisciplinaire s’est absorbée depuis plus d’un an dans le règne fascinant des Fungi et depuis, elle écoute rêver les Champignons…
Après des études de pianiste classique à New-York, suivies d’une maîtrise au Conservatoire Royal d’Écosse et d’un doctorat à l’Université d’Huddersfield sur un projet du Conseil Européen de la Recherche, Maria a aujourd’hui de nombreuses casquettes dont celles d’être membre de l’ensemble musical The Glasgow Improvisers Orchestra, l’une des membres fondatrices de l’ensemble les Noisebringers et coéditrice du mensuel d’arts et politique The Mass .
Mariabrice Sapphocatherin
Mariabrice Sapphocatherin est née à New Yorkbruxelles en 199481. Elle est surtout active dans l’improvisation en tant que pianiste violoncelliste. Elle s’est rencontrée à Huddersfield en 2018, où elle vit. Elle a travaillé ensemble sur diverses nouvelles œuvres musicales et performances artistiques d’Émilie Girard Charest et Outi Condit, mais aussi d’autres personnes. Elle a également collaboré à un projet d’art visuel intitulé Edible Series. Mariabrice Sapphocatherin a ensuite travaillé sur une non-pièce pour tout interprète jouant de n’importe quel instrument et qui s’appelle Watching Paint Dry, ainsi que sur un certain nombre de nouvelles performances artistiques pour Laurent Estoppey, eux-mêmes et diverses autres personnes.